Marathon de Paris 2023 : Cédric Javault au Cœur de la Ville Lumière

Le 2 avril 2023 est une date que je garderai précieusement en mémoire. Ce jour-là, j’ai couru le Marathon de Paris, une expérience qui a dépassé toutes mes attentes. Avec un dossard en poche et une préparation qui n’était pas tout à fait optimale, je me suis lancé dans ce défi avec une dose d'excitation mêlée à un brin de doute.

Le matin du marathon, la ville s'éveillait sous un ciel légèrement nuageux, parfait pour la course. Mon objectif était simple : terminer en moins de 4 heures, une barre que j'avais hâte de franchir. Étant conscient que je n'avais pas accumulé autant de kilomètres d'entraînement que je l'aurais souhaité, je me suis dit que l'important était de profiter du moment et de donner le meilleur de moi-même.

Le départ fut donné dans une ambiance électrisante. La foule était dense, et je me trouvais au milieu d'une vague de coureurs, prêt à me lancer dans cette aventure urbaine. Mon premier kilomètre, légèrement rapide, s’est fait dans une euphorie collective. Je suis passé en 4’10, un peu au-dessus de mon rythme cible, mais j’étais optimiste. Les premiers kilomètres m’ont permis de m'acclimater au rythme de la course, et j'ai passé les 5 premiers en 21’00, avec une bonne dose de motivation.

La magie de Paris s’est révélée au fil des kilomètres. Le long des quais de la Seine, je me suis laissé emporter par les encouragements des spectateurs. La foule était compacte, et l’énergie était palpable. Je suis passé au 10 km en 42’30, un temps respectable, mais je savais que le véritable test était encore devant moi.

Les premiers signes de fatigue sont apparus autour du 20ème kilomètre, lorsque les faux plats et les montées m’ont rappelé que la distance était bien réelle. J’ai commencé à sentir les premiers signes de lassitude, mais l’encouragement de la foule et les vues magnifiques sur les monuments parisiens m’ont redonné de l’énergie. Le semi-marathon a été atteint en 1h30, avec encore une marge pour atteindre mon objectif, mais les doutes commençaient à s’immiscer dans ma tête.

À partir du 30ème kilomètre, la fatigue est devenue plus tangible. Les kilomètres semblaient s’allonger et le rythme s’est ralenti. Je me suis concentré sur la gestion de mon effort, essayant de maintenir une allure constante malgré les défis. Le passage dans le Bois de Vincennes a été un moment particulièrement difficile ; les faux plats et le manque de spectateurs rendaient la course encore plus exigeante.

Le 35ème kilomètre m’a semblé interminable, mais j’ai puisé dans mes réserves pour maintenir un rythme soutenu. Je savais que chaque kilomètre restant était un pas de plus vers la ligne d’arrivée. J’ai trouvé un second souffle dans les derniers kilomètres, soutenu par les encouragements sporadiques des spectateurs et la promesse de la ligne d’arrivée.

Finalement, j’ai franchi la ligne d’arrivée en 3h59’58, un chrono qui, bien que loin des premières places, représentait une victoire personnelle pour moi. Terminer le marathon sous la barre des 4 heures a été un immense soulagement et une grande satisfaction. Le sentiment de franchir la ligne d’arrivée après avoir surmonté les défis physiques et mentaux était indescriptible.

Le Marathon de Paris 2023 restera un souvenir cher à mon cœur, non seulement pour le défi qu’il représentait, mais aussi pour la beauté de la course à travers l’une des plus belles villes du monde. C’était une aventure qui m’a appris beaucoup sur moi-même et qui a renforcé mon amour pour le trail et les longues distances. Maintenant, je suis prêt à me lancer dans de nouveaux défis, avec l’espoir de revenir à Paris pour écrire le prochain chapitre de cette aventure passionnante.

Pour un aperçu détaillé de mes performances, vous pouvez consulter mes résultats complets sur Kikourou. De plus, toutes mes statistiques sont disponibles sur le site officiel de l'UTMB, et vous pouvez également les retrouver en détail sur Betrail.

Cédric Javault